Les lames sens dessus dessous

Agatha Christie, quand l'ordre et le désordre riment avec créativité.

Avec quelques amies, nous avons travaillé sur une configuration à l'étude dans le Référentiel de Naissance©. Cette configuration se repère par la présence de l'arcane XV, le Diable et de l'arcane III, L'Impératrice.

Agatha Christie est une auteure que j'ai découverte très jeune et dont j'ai lu toutes les œuvres avec enthousiasme. Le travail sur la configuration "Ordre/Désordre" m'a donné l'opportunité de me reconnecter à elle. Je vous propose donc de me suive dans la narration de quelques épisodes retentissants ou banals de sa vie qui conjuguent "le plaisir de la raison et le délice de l'imagination". 


Agatha Christie nait le 15 septembre 1890. Dans son RN, la configuration « Ordre / Désordre » est représentée par trois Diables, en maisons 1, 9 et 4 et une Impératrice en maison 12. Notons un Diable en transit en 1899, 1908, 1917, 1926, etc. Il s'agit donc d'étudier comment la configuration « ordre et désordre » s'est déclinée dans la vie d'Agatha Christie à travers les thématiques identifiées dans un précédent article.

1. L'aspect d'un mental très fort se caractérise par une volonté de contrôle hors du commun. Agatha Christie fait des études scientifiques qui lui permettront d'aiguiser son esprit méthodique et rigoureux et qui faciliteront sa propension à concocter des intrigues complexes et efficaces.

Au début de sa vie d'adulte, elle passe beaucoup de temps à se chercher un époux bien sous tous rapports car cela fait partie d'une de ses priorités. Après plusieurs mois de « chasse au mari », elle rencontre Archibald Christie, un aviateur séduisant, qu'elle épouse le jour de Noël 1914.

Alors qu'elle est très affectée par la mort de sa mère et mariée depuis 12 ans, en 1926 (Maison 8 : Diable) son mari la quitte. Agatha Christie disparaît subitement. Sa voiture est retrouvée abandonnée près d'un étang et les hypothèses fusent : suicide, meurtre ou coup de publicité ? La romancière est retrouvée douze jours plus tard dans un hôtel où comme par hasard, elle a pris le nom de la maîtresse de son mari. Elle prétend ne se souvenir de rien et le mystère de cette disparition ne sera jamais révélé. Il ne serait pas étonnant, compte tenu de son goût pour les intrigues, que la romancière ait organisé sa propre disparition pour se venger de l'infidélité de son mari et en même temps promouvoir le livre qu'elle venait de publier. Les ventes de celui-ci augmenteront fortement.

Elle a aussi voulu contrôler sa notoriété en prenant un pseudo (Mary Westmacott) et en écrivant des romans sentimentaux. Et surtout, elle écrit en 1941, les deux derniers romans mettant en scène Hercule Poirot et Miss Marple qu'elle fait mourir pour éviter que quiconque puisse se resservir de ses deux héros. Elle enferme les deux ouvrages dans un coffre jusqu'à sa mort, avec l'instruction de les donner à son mari et sa fille pour les laisser à l'abri du besoin. Le diable est dans les détails comme on peut le constater !

2. Ordre et désordre :

Dans la vie de tous les jours, Agatha Christie conjugue l'ordre que l'on peut associer au « plaisir de la raison » (un métier concret en tant qu'infirmière, puis assistante chimiste en enfin pharmacienne) et le désordre « le délice de l'imagination1 » (carrière littéraire : poésie, romans policiers, sentimentaux et même au début de sa vie des nouvelles qui témoignent de son intérêt, hérité de sa mère, pour le spiritisme). Elle aurait aussi pu être chanteuse, mais trop timide, elle prendra la plume.

Florence Monteil la qualifie à travers toute une série d'adjectifs antithétiques qui vont bien dans le sens d'un ordre désordonné ou d'un désordre ordonné : « logique et retorse, raffinée et cruelle, fleur bleue et jalouse, bourgeoise et revancharde, voyageuse et cocardière », Agatha Christie a eu « de grands bonheurs et de grands malheurs ».

Elle rencontre son deuxième mari, l'archéologue Max Mallowan, de 15 ans son cadet, avec qui elle se marie en 1930. (Maison 8 : Roue de Fortune). Elle participe activement aux fouilles, fait les inventaires des pièces découvertes et les restaure elle-même. Elle s'occupe aussi du ravitaillement du camp où elle contribue à la convivialité et à la quiétude.

3. Le désordre créateur :

Ce désordre créateur se manifeste surtout par son œuvre littéraire abondante. Agatha Christie figure d'ailleurs dans le Livre Guinness des records de vente : elle a écrit 66 romans policiers, 150 nouvelles et 18 pièces de théâtre. Environ 4 millions de livres par an, se vendent encore dans le monde et elle est l'auteur la plus traduite dans le monde. Son surnom, la « Reine du crime », rend hommage à son talent et à son imagination féconde. Elle a écrit Loin de vous ce printemps, en seulement deux jours !

Ses romans se déroulent la plupart du temps dans un cadre fermé ce qui permet au lecteur de jouer au détective. Elle distille savamment les indices et même si la plupart du temps, le coupable est justement celui qui a l'alibi en béton (désordre qui va ramener l'ordre), le lecteur ne boude pas son plaisir et est happé par ses intrigues. Grâce à elle, le genre policier évolue : elle n'hésite pas à bouleverser certaines règles notamment édictées par Ronald Knox2. Par exemple, dans le roman intitulé Le meurtre de Roger Acroyd, elle transgresse une règle qui stipule que le narrateur ne peut pas être le coupable.

4. Le rejet :

Si Agatha Christie a pu vivre le rejet, c'est surtout dans le fait que son premier roman ait été rejeté par 6 maisons d'édition et aussi par le fait que son mari l'ait quitté pour une autre femme, même si on peut davantage voir dans cette expérience la blessure d'abandon (maison 5).

Pour conclure on peut faire référence à son épitaphe qui souligne son goût pour l'antithèse. Il s'agit en fait d'une citation d'Edmund Spencer :

« Tant de repos après tant de labeur,

Havre de paix après les jours de tempête

Trêve bénie succédant à la guerre

La mort est douce après notre vie si âpre. »

Pour finir, il semble que cette configuration ait bien aidé Agatha Christie à se dépasser et à ouvrir une nouvelle voie dans un genre qu'elle maîtrise tout aussi bien que sa vie.

Notes

1. Paul Claudel : « l'ordre est le plaisir de la raison, le désordre le délice de l'imagination »

2. Le Décalogue de Knox est une série de 10 lois rédigées par Ronald Knox pour codifier les intrigues des nouvelles et romans policiers.

Bibliographie :

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Agatha_Christie

https://www.franceculture.fr/personne-agatha-christie

- https://www.notretemps.com/loisirs/livres/agatha-christie-sa-vie-est-un-roman-16324

- https://www.rtl.fr/culture/medias-people/la-vie-apres-la-mort-agatha-christie-et-drones-dans-la-curiosite-7781455158


Maison Dieu, Danaé, Sainte-Barbe et Raiponce :

Suite à un rêve que j'ai fait, je me suis dit qu'il était temps que je parle de la Maison Dieu et des textes en rapport !

Commençons par le conte de Raiponce. L'héroïne est, en effet, enfermée dans une haute tour à l'âge de 12 ans (âge de la maturité sexuelle) par la sorcière qui s'occupe d'elle depuis sa naissance. 

Ce conte s'inspire de plusieurs sources. D'abord, la légende de Sainte-Barbe que son père aurait enfermée dans une tour à deux fenêtres car elle refusait de se marier avec l'homme qu'il lui destinait.

Ensuite le mythe de Danae, emprisonnée dans une tour d'airain, car on avait prédit à son père qu'il serait tué par son petit-fils.

Dans ces histoires, il s'agit d'éloigner les jeunes femmes des hommes et de les rendre pour ainsi dire, intouchables. Seule Sainte Barbe reste intouchée même si elle s'unit symboliquement au Christ en se faisant baptiser et en devenant chrétienne. C'est un prêtre déguisé en médecin qui la convertit.

Danaé, à l'instar de Ste-Barbe, s'unit à un autre dieu, Zeus, qui se présente à elle sous la forme d'une pluie d'or. Dans ces deux récits, les femmes ont un rôle plutôt passif car ce sont les hommes qui s'introduisent (lol) jusqu'à elles. Raiponce, est plus moderne, car elle déplie sa longue chevelure pour permettre au prince d'accéder jusqu'à elle dans sa haute tour. Elle prend donc davantage sa vie entre ses mains, ou devrais-je dire, dans ses cheveux, symbole de vitalité et de sexualité. 

Dans tous les cas, la Maison Dieu évoque un enfermement (tour d'ivoire) dans lequel on peut être jeté à notre insu ou de notre plein gré puisqu'on peut s'y complaire pour échapper à nos peurs, comme par exemple, celle d'être touchée émotionnellement, psychologiquement et/ou physiquement. 

On peut observer sur la lame de tarot qu'il y a trois fenêtres (rappelons que Sainte-Barbe a percé dans sa tour une troisième fenêtre qui représente la sainte-trinité) et pas de porte (sauf sur la version des tarots revisités par Jodorowski).

Alors par où s'échappe-t-on ? Ben par la haut, surtout si on n'a pas de longs cheveux ! Et comment ? en faisant exploser nos cuirasses, nos croyances et en sortant de nos enfermements mentaux. Après cela, il n'y a plus qu'à se connecter à son soi supérieur : d'ailleurs, n'aperçoit-on pas le chakra couronne qui sort de la tour en parallèle au panache ? La maison dieu peut également nous inviter à nous ouvrir à l'amour même si on a été tenté de s'en protéger. C'est ce que fait Raiponce et même si cette ouverture lui engendre des déboires, elle en sortira grandie et trouvera le bonheur auquel elle aspire. 

Pour conclure, notons que le prénom de Raiponce est un homophone de " réponse", ce qui supposerait qu'à toute question, il y a une réponse. Celle-ci peut jaillir de nous, pour peu qu'on accepte de sortir de nos 4 murs. Signalons que la maison dieu est associée au chiffre 16, carré de 4.

Le petit Poucet et le bateleur

Le Petit Poucet : le défi du bateleur ?

Je vous propose de revisiter le tarot à partir de quelques contes de notre enfance. Commençons par l'analogie qu'on peut esquisser entre le Petit Poucet et le Bateleur. Le programme du bateleur est étalé devant lui : apprendre à se servir des outils disposés sur sa table et prendre sa place dans son Monde. En d'autres mots, utiliser son ingéniosité et ses compétences au travers d'expériences qui lui serviront à grandir et à construire son identité.

Venons-en au petit Poucet : c'est le septième enfant de deux bûcherons et on sait que le septième fils est souvent un magicien (cf. Alvin le faiseur, d'Orson Scott Card) : ce n'est pas pour rien que le personnage tient une baguette dans sa main. Le héros du conte de Perrault est présenté dès le début à travers sa faiblesse en âge (« le plus jeune »), en taille (« quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le pouce ») et en constitution (« fragile »). En plus, il parle peu, ce qui laisse supposer à la famille que c'est un benêt et explique qu'elle le traite comme « son souffre-douleur ». Dès la situation initiale du conte, il apparaît un décalage entre ce qu'il est et ce que les autres croient qu'il est. L'histoire lui permettra de se révéler (jugement).

- 1ère compétence : ses qualités d'écoute : (Pape). Elles se conjuguent en deux temps : dans la première décision d'abandon : « Le petit Poucet ouït tout ce qu'ils [les parents] dirent, car ayant entendu de dedans son lit qu'ils parlaient d'affaires, il s'était levé doucement, et s'était glissé sous l'escabelle de son père pour les écouter sans être vu » puis dans la seconde décision : « Ils ne purent parler de cela si secrètement (Papesse) qu'ils ne fussent entendus par le petit Poucet ». Cette aptitude permet au héros d'échafauder un plan pour se sauver (Chariot) lui et ses frères.

- 2ème compétence : son ingéniosité (Diable, Roue de fortune, Force) et son adaptabilité aux circonstances de la vie (Roue de fortune) lui permettent d'élaborer des stratégies pour se sortir d'affaire en se servant de ce qui est à sa portée : les pierres blanches qu'il ramasse «de bon matin» une première fois et la seconde fois (« mais quoiqu'il se fût levé de bon matin pour aller ramasser des petits cailloux, [...] il trouva la porte de la maison fermée à double tour »), les miettes de pain. Puis lorsque les enfants sont perdus, il grimpe au sommet d'un arbre, ce qui lui laisse entrevoir « une petite lueur comme d'une chandelle, mais qui était bien loin par-delà la Forêt » et d'atteindre ce « refuge ». Enfin, alors que l'ogre les poursuit pour se venger et qu'il est près de les atteindre, «le petit Poucet, vit un rocher creux proche le lieu où ils étaient, y fit cacher ses six frères, et s'y fourra aussi, regardant toujours ce que l'Ogre deviendrait ». Il profite alors de son sommeil pour le déposséder de ses bottes.

- 3ème compétence : la force de sa parole (Impératrice : je pense, je dis et j'agis en fonction de ce que je pense et dis et Tempérance) : alors que les enfants sont abandonnés, le petit Poucet sait les rassurer et les convaincre : « ne craignez point, mes frères ; mon Père et ma Mère nous ont laissés ici, mais je vous ramènerai bien au logis, suivez-moi seulement ». Sa force de persuasion et la finesse de son raisonnement (Justice, Force, Empereur) se révèlent aussi au moment où il parvient à convaincre la femme de l'ogre à leur donner un asile qui les préservera tous du loup et peut-être de l'ogre. A la fin de l'histoire, chaussé des bottes de sept lieues, il la convainc une seconde fois et elle se dépossède de tout son or et tout son argent en adhérant au mensonge brillant que le petit Poucet invente grâce à ses capacités imaginatives (Lune) : 4ème compétence.

- 5ème compétence : son esprit d'observation, sa capacité à anticiper (Roue de Fortune) et sa forte intuition (Lune, Tempérance) : Le petit Poucet qui « avait remarqué que les filles de l'Ogre avaient des Couronnes d'or sur la tête, et qui craignait qu'il ne prît à l'Ogre quelque remords de ne les avoir pas égorgés dès le soir même, se leva vers le milieu de la nuit, et prenant les bonnets de ses frères et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la tête des sept filles de l'Ogre, après leur avoir ôté leurs couronnes d'or qu'il mit sur la tête de ses frères et sur la sienne, afin que l'Ogre les prît pour ses filles, et ses filles pour les garçons qu'il voulait égorger. »

- 6ème compétence : le courage (Force) et la persévérance (Hermite) : «le petit Poucet en eut moins de peur, et dit à ses frères de s'enfuir promptement à la maison, pendant que l'Ogre dormait bien fort, et qu'ils ne se missent point en peine de lui. Ils crurent son conseil, et gagnèrent vite la maison. Le petit Poucet s'étant approché de l'Ogre, lui tira doucement ses bottes, et les mit aussitôt »

- 7ème compétence : son esprit de solidarité (Monde, Soleil) et son sens de l'engagement (Amoureux) : à aucun moment le petit Poucet ne laisse tomber ses frères et va même jusqu'à les écarter du danger au détriment de sa propre vie (Pendu, Etoile). A la fin, vainqueur, (Chariot) il ramène ses trésors à toute la famille et les partage généreusement avec eux. Il témoigne non seulement d'un comportement mâture, mais s'inscrit dans une dimension humaniste (Soleil) loin de toute notion de revanche.

En conclusion : le petit Poucet, tel le bateleur, a expérimenté toutes les compétences liées aux arcanes du tarot : il a déconstruit certains schémas de pensées (notamment l'idée que ses parents et frères ont de lui) en se reconstruisant et en accédant à ce qu'il y a de plus élevé en lui (maison dieu) pour trouver son identité (lame sans nom) et se révéler. Il devient donc un être éveillé (jugement) et accompli (monde) qui n'a plus besoin de personne pour faire son chemin et ouvrir de nouvelles voies (mat).

Oedipe et la question de la fatalité

Aujourd'hui, je vous partage une réflexion humaniste et philosophique du tarot en rapport avec la mythologie et le concept de tragédie ou fatalité.
C'est une prise de conscience que j'ai eue récemment.

Dès mon plus jeune âge, j'ai toujours été fascinée par la mythologie et la notion de fatalité qu'elle véhicule. Cette histoire de liberté ou de libre arbitre m'a toujours taraudée : quelque chose sonnait faux pour moi ... mais quoi ?

Je vais partir du mythe d'œdipe pour illustrer mon point de vue. Tout commence avec Laïos et Jocaste : (je vous passe l'épisode de Chrysippe) ils sont prévenus par l'oracle de Delphes, que s'ils engendrent un fils, celui-ci tuera son père et épousera sa mère. A la naissance de leur fils, le couple fait tout pour échapper à la malédiction et décide d'exposer celui-ci.

"Exposer" signifie à l'époque qu'on abandonne un bébé en l'accrochant à un arbre dans la forêt ou dans la nature. (Voir l'arcane du Pendu : il est exposé entre des branches d'arbre, d'où son rapport avec la généalogie). Auparavant, on passe un filin dans les tendons des pieds, d'où le nom d'Œdipe (Œdipos = "pieds enflés". Oedipe est aussi orgueilleux, d'où l'expression chevilles qui enflent ! lol).

L'enfant est recueilli par les souverains de Corinthe, Polybe et Mérope. Il vit heureux jusqu'au jour où lors d'un banquet, alors qu'il est adolescent, il se dispute avec un autre jeune homme qui le traite de bâtard. Le jeune prince demande des comptes à son père qui ne lui révèle pas grand-chose et part sur les routes à la recherche de la vérité (Hermite). En chemin, il se dispute avec un homme âgé qui lui refuse le passage. L'échange s'envenime et Œdipe tue tout l'équipage ainsi que le vieil homme. Sans le savoir il vient de réaliser la première partie de la prédiction en tuant son père. Dans une autre version, le char lui aurait roulé sur le pied et Oedipe se serait vengé de cet affront. Plus tard, il résout l'énigme de la Sphinx et accède au trône en épousant Jocaste sa mère. La prédiction s'est donc accomplie avec une facilité déconcertante.

On peut lire ce mythe de deux manières :
- le destin est plus fort que tout et inscrit le mythe et l'être humain dans une sorte de logique tragique implacable. Quoi qu'il fasse, l'homme n'est pas libre : il est un jouet dans les mains du destin qui tire les fils de sa vie et plus il résiste et plus il se précipite vers sa chute... Sa vie devient donc une tragédie dans le sens où il est dépassé par une force supérieure contre laquelle il ne peut lutter.
- Le mythe d'Oedipe peut aussi symboliser l'idée que l'homme se laisse enfermer par une croyance inconsciente, transgénérationnelle ou non. Peut-être qu'en accordant du crédit à l'oracle, Laïos et Jocaste abandonnent d'une certaine manière leur propre pouvoir créateur et le mettent dans les mains toute puissantes d'un destin qu'ils jugent omnipotent. S'ils n'avaient pas abandonné leur enfant et s'ils ne s'étaient pas laissés enfermer par la prédiction, peut-être que le destin ne se serait pas accompli.

En ce sens, le mythe n'illustrerait pas l'idée selon laquelle l'homme serait la victime de la fatalité mais au contraire l'idée que l'homme serait victime des croyances dans lesquelles il se laisse enfermer (Monde ou Maison dieu) et qui créent inconsciemment son futur ... Eh oui, la pensée créatrice.

Dans cette lecture humaniste, l'homme détient son libre arbitre (Roue de Fortune) à partir du moment où il sort de sa soumission aux dogme (pape), de son statut de victime (diable), qu'il croit en lui (jugement) et qu'il prend les rênes (chariot) de sa vie en main pour aller vers la maîtrise (force).

Autrement dit, ne laissez pas le tarot diriger votre vie en lui demandant quel va être votre futur ! Demandez-lui plutôt comment faire pour dépasser vos problématiques. Ainsi ne sera-ce plus l'oracle ou les autres qui décideront, mais vous qui dans l'oracle, miroir de votre vie, trouverez des solutions et pourrez vraiment déployer vos ailes

La non-nommée et le mythe du phénix

Nietzche : « tout ce qui ne me tue pas, me rend plus fort »

Vous savez certainement que les arcanes du tarot, sont un condensé de connaissances philosophiques, mythologiques, ésotériques, etc. Aujourd'hui, j'ai envie de revisiter l'arcane sans nom et de le lire comme un symbole de résurrection en relation avec le mythe du Phénix, entre autre, hum, hum ! Surtout si vous n'aimez pas mon côté provocateur, si vous êtes imprégnés par les saints dogmes, ne lisez pas la suite !!!! Vous risqueriez de ne pas survivre ! 

Pour commencer, vilaine que je suis, je ne peux résister à la tentation de vous faire mon premier clin d'oeil, digne du Diable (15) en me référant au personnage de Voldemort que tout le monde connaît puisqu'il appartient au monde d'Harry Potter. Si je pouvais rencontrer J-K Rowling, qui est un de mes mentors, je lui demanderais si elle s'est inspirée de la lame 13 pour construire son personnage ! Rappelons déjà que normalement c'est "celui dont on ne doit pas prononcer le nom" ! Tiens, tiens, l'homme sans nom ? Par ailleurs, il a quand même une résistance hors norme et passe son temps à renaître de ses cendres et à chaque renaissance, il est plus fort ! On y est au mythe du Phénix, cet animal mythique qui a la capacité de transcender la mort pour se dépasser encore et encore après avoir vécu le dépouillement total.

Et maintenant venons-en au deuxième clin d'oeil digne du diable :

page en cours de rédaction

Pour conclure, je citerais la magnifique phrase de Thomas D'Ansembourg :
« Nous pouvons transformer le plomb de notre souffrance et de notre dispersion en l'or de la paix et de l'unité intérieure » !

L'Artiste des cartes ajoute : "il suffit juste de vouloir changer et de s'ouvrir à la transformation ! Allons-y tous gaiment et ressuscitons de nous-mêmes. lol"

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