❈L'histoire d 'Aleph❈
❈ Aleph ❈
Oyez, oyez ! L'histoire de l'initiation d'Aleph commence...
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph s'accouche sur la toile sans voiles...
Son premier
maître est sa mère, La Papesse. Elle le met au monde, elle l'accouche et lui ouvre les portes de la
co-naissance.
En même temps, elle l'invite à découvrir le livre précieux qu'elle tient dans ses mains. Elle le lui tend et lui propose, à travers les voilages qui lui entourent son visage, d'aller à la quête de sa vérité et de se plonger dans les mystères. La
Papesse s'inscrit dans la lignée des grandes déesses mères, telle Gaïa.
Elle permet même à Aleph de soulever son voile.
Et qu'y découvre-t-il ? Son propre visage. A travers ce miroir qu'elle lui tend, La Papesse incite Aleph à s'interroger sur les voiles qui obscurcissent sa vision des choses et qui l'entravent dans la quête de qui il est vraiment... Le but ultime : s'accoucher de lui-même ...
Son credo : je cherche et je perce les secrets. Je suis la détective de l'univers.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue avec dicernement...
Après la
Papesse, son chemin croise celui de l'Impératrice. Elle se présente sous des aspects apparemment plus hiératiques. Elle trône, sûre d'elle-même, et n'a besoin de personne pour exister et rayonner. Elle a trouvé une place dans son empire.
Sa créativité, son intelligence et son grand sens du discernement lui donnent
une assise indiscutable. Elle séduit et convainc. La leçon qu'elle veut
transmettre, est une leçon de communication : ce que je pense, je le dis et je le fais, ce que je dis, je le pense et je le fais et enfin ce que je fais, je le dis et je le pense. C'est à travers ces trois affirmations, trois comme le chiffre
lié à l'impératrice et au mental, qu'elle est en accord avec elle-même
et les autres.
Son credo : je me manifeste et je m'exprime.
Elle invite Aleph à la suivre dans cette exigence. Il retient cette leçon et harmonise ses pensées à ses paroles et à ses actes.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue dans les règles...
L'Empereur attend notre héros. Comme sa femme, il siège sur
son trône dans son impériale attitude.
Après qu'Aleph lui eut présenté
ses hommages, il lui demande ce qu'il a appris :
"Majesté, dit le
jeune homme, la Papesse, ma première mère, m'a enseigné à être attentif
aux voiles qui obscurcissent ma vision des choses,
l'Impératrice, ma seconde mère, m'a enseigné la nécessité d'être aligné et en harmonie avec ce que je dis, je pense et je fais.
- Ah, répond l'Empereur ! C'est bien beau tout ça ! Mais que fais-tu de
ta matérialité ? Comment gagnes-tu ta vie ? Dans quels cadres
comptes-tu te structurer ? Quelle place dans la société vas-tu
t'prendre ? Quel territoire vas-tu défendre ?"
L'Empereur pousse donc le Bateleur à s'interroger sur son incarnation et à réaliser concrètement les enseignements dont il a bénéficié...
Son credo : je me structure, me réalise, je défends mon territoire et j'apprends à poser mes limites.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue dans la bienveillance...
Après le père qui structure,
voici Le Pape, le père bienveillant qui enseigne un savoir oral et qui bénit !
Qui
bénit-il sur l'arcane ? Deux moinillons ? Peut-être ... Mais ces
tonsures ne pourraient-elles pas également symboliser le cerveau gauche
(celui qui réfléchit) et le cerveau droit (celui qui écoute ses émotions
et son intuition) ?
Pour harmoniser ces deux cerveaux, le Pape montre
la direction avec son doigt : le voie du cœur. Il s'agit non
seulement d'ouvrir son cœur aux autres, mais aussi et d'abord, de
s'aimer soi-même.
Le Pape invite aussi à sortir des dogmes, des croyances limitantes et de la culpabilité. Tout en encourageant et en bénissant Aleph, il le guide dans sa connaissance de lui-même et du monde dans lequel il évolue en le rendant attentif aux enseignements qu'il reçoit et qu'il va pouvoir retransmettre.
Son credo : j'écoute mon cœur, il me donne la direction juste pour moi.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue avec l'engagement...
Après tous les enseignements
reçus, il est transformé. La preuve : il est maintenant, comme l'Amoureux, pieds nus sur la
terre (connexion avec les énergies telluriques) et en même temps, relié
à l'ange au-dessus de sa tête (connexion avec les énergies
spirituelles).
Il est prêt à s'engager, mais dans quelle(s) voie(s) ? Et pour quelle(s) valeur(s) ?
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue justement...
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue lentement mais sûrement vers
l'Hermite, 9ème arcane du tarot...
Mais où est-il donc ? Certainement, retranché dans une forêt
obscure (notre nature profonde ? notre inconscient ?) mais qui le cherche, le trouve.
Avec
lui, Aleph apprend les valeurs de la patience et la solitude qu'il accueille pleinement
car elles représentent de magnifiques opportunités pour se (re)connecter à
lui-même. Quand il aura trouvé
sa lumière intérieure, il deviendra assez fort pour sortir de
l'ombre et éclairer le monde autour de lui. Il passera ainsi de la
solitude à la solidité et à la solidarité en devenant un guide.
Toutes ses expériences de
vie lui apparaîtront comme les pièces d'un puzzle dont les
morceaux finissent par s'imbriquer les uns aux autres pour esquisser l'œuvre d'art de sa vie où tout est juste, a sa place et un sens.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph ne tourne pas rond ...
Celle-ci lui demande d'identifier tout ce qui le conditionne et l'inscrit dans un moule : comportements obsessionnels, schémas répétitifs, croyances limitantes**, messages contraignants*, héritages transgénérationnels, etc.
Lorsqu'Aleph se sera interrogé sur tous ses freins, il pourra prendre les cartes de sa vie en main
et devenir le maître de son jeu. La Sphinge qu'on aperçoit sur
l'arcane, symbolise cette connaissance de lui-même et l'invite à ouvrir
les portes des plus belles opportunités pour innover et vivre une vie
pleine de fantaisie, loin de tout conformisme.
Exprimer son originalité,
son inventivité, et assumer sa différence permet à Aleph de se centrer
et d'avancer vers la Force.
Son credo : je change et je recycle toutes les valeurs.
Par ailleurs, en cette période de Covid, Aleph a envie de vous partager sa propre lecture de l'arcane X : " soit je suis le chien, (à droite) qui fait tout ce que dit son maître, soit je suis le singe (à gauche) qui n'en fait qu'à sa tête. Mais alors, je me sens prisonnier, comme Sisyphe qui pousse éternellement son rocher pour le voir retomber. J'ai adhéré à la vérité du lundi qui est devenu la fausseté du mardi. Je tourne en rond et je ne sais plus à quel saint me vouer. La solution ? Je me hisse tout en haut de la roue, je deviens cette Sphinge et je change mon regard en écoutant mon intuition. Je ne me laisse plus entraîner dans les rouages.
Notes :
* Je rappelle les 5 messages contraignants qui nous viennent de nos parents :
- "dépêche-toi" et on passe notre temps à courir
-, "sois fort" : incapacité à montrer nos faiblesses et mépris pour ceux qui le font et qui pleurent par exemple.
- "sois parfait" : trop perfectionniste et jamais content de soi. Piste : friser l'excellence, pas la perfection.
- "fais de ton mieux" : seul le fait de fournir des efforts est important et du coup, on n'aboutit pas dans nos projets
- "sois gentil" : incapacité à dire non et trop gentil. Ceci dit, mieux vaut être trop gentil que trop méchant, ce qui n'est pas non plus la solution... 😊
** je ne résiste pas à citer Alfred Musset, dans On ne badine pas avec
l'amour et qui illustre bien certaines de nos croyances limitantes :
"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites,
orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont
perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde
n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et
se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose
sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et
si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent
malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on
se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert
souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai
vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui". et
j'ajouterais créé par papa, maman et la société.
Pour Aleph, il ne s'agit pas de se couper
de tout ce qui n'est pas lumineux, mais au contraire de s'y connecter
car le personnage du lion que la femme maîtrise, symbolise la maîtrise
que l'on a sur nous-même et qui justement nous permet de ne pas basculer
dans la violence, même si la violence fait partie de nous.
Pour cela, Aleph acceptera de capturer son lion de Némée. Comme Hercule, il lui courra après sans succès, jusqu'au jour où il comprendra qu'il lui faut obstruer une porte pour que la bête ne lui échappe pas indéfiniment. C'est seulement à ce moment là, qu'il pourra regarder le lion bien en face, ce qui lui permettra de se connecter au lion en lui et d'accepter toutes les parts de son être.
Ainsi, Aleph, gagnera-t-il en énergie vitale,
en centrage et en confiance : il peut dorénavant s'appuyer solidement sur son pied à 7 orteils, mettre sa force au service de lui-même et des autres et sortir des jeux de pouvoir. Il cesse aussi de vouloir tout contrôler pour s'ouvrir à la magie de la vie.
Son credo : la force est en moi !
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph se transforme toujours et encore....
Cette rencontre est radicale mais notre héros est prêt au
dépouillement total après tout ce parcours initiatique où il a été à la
rencontre de lui-même.
La lame sans nom n'est pas un arcane de mort,
malgré le squelette (la couleur chair de sa structure le prouve bien !)
mais un arcane de transmutation. On y retrouve d'ailleurs les couleurs du Grand Œuvre alchimique : le blanc des os, le rouge de la lame
de la faux et le noir de la terre.
Cette terre qu'il travaille, c'est le lieu dans
lequel Aleph dépose tout ce qu'il lui reste encore de liens toxiques, de
schémas de pensées, de peurs, voire même de postures, non pas, pour s'en
débarrasser mais pour les alchimiser.
C'est aussi le compost dans
lequel « le plomb
de [sa] souffrance et de [sa] dispersion [se transmutera] en l'or de la paix intérieure
et de l'unité » (Thomas d'Ansembourg).
Il s'agit de faire table rase se de tout ce qui ne lui appartient pas et de passer de l'inexistence à l'existence, de la non identité à l'identité, quitte à couper des têtes couronnées qui peuvent symboliser ses royaux parents. Attention : il s'agit d'une décapitation symbolique ! L’arcane sans nom n'est pas un tueur en série. Ouf !
Son credo : je renais de mes cendres et je deviens qui je suis : un phénix !
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph se communique ...
Tempérance, 14ème arcane du tarot fait partie, selon Platon, des quatre
vertus cardinales que sont la justice (8), la prudence (9), la force
(courage, 11) et la tempérance (ou sagesse).
Aleph a donc expérimenté
toutes ces qualités, a pris la roue de son destin en main, a coupé tous
les liens qui l'emprisonnaient et s'est transformé. Après l'initiation
sociale avec ses premiers maîtres (arcanes 1 à 7), il arrive au bout de
son initiation psychologique avec ses maîtres intérieurs
(arcanes 8 à 14).
Tempérance lui apprend à tempérer ses excès et à mettre de l'eau dans son vin.
Tempérance est un grand arcane de communication capable d'utiliser tous les outils de communication. Elle invite
Aleph à communiquer à trois niveaux : avec lui-même, avec les autres
et avec l'invisible (ailes d'ange).
Elle symbolise aussi le soin que
l'on peut se donner à soi et/ou aux autres, une invitation à se reposer,
à réfléchir à ses addictions pour s'en détacher et à se ressourcer.
Tempérance est également un arcane qui guérit Aleph parvenu à ce degré initiatique.
Son credo : je communique harmonieusement à tous les plans.
Après l'initiation psychologique et les maîtres intérieurs, il s'agit de rencontrer les maîtres extérieurs et de s'initier spirituellement. Drôle d'ironie du sort de commencer ce troisième degré par le Diable ! Après les ailes de l'ange, voici celle du diable qui rit de tout t inverse toutes les valeurs.
Qu'à cela
ne tienne, notre héros devra se frotter et se piquer à l'énergie
phénoménale, puissante, charismatique et magnétique que dégage cet ange
déchu qui, lorsqu'on y est confronté, fait penser aux vers de Baudelaire
:
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue ".
La Maison Dieu interpelle Aleph
sur toutes les cuirasses qu'il a mises en place pour se protéger. On
remarque que la tour, symbole de l'élévation mais aussi de la chute, n'a
ni porte d'entrée, ni porte de sortie, si ce n'est par le haut. Il s'agit bien de se transcender et d'entamer un processus de
déconstruction pour faire exploser ses protections et sortir de ses enfermements. Encore un arcane alchimique qui invite à se reconnecter à ses émotions bloquées et à dépasser les limitations de son être.
La Maison Dieu est aussi en lien avec la tour de
Babel, dans ses problématiques de communication, de démesure, d'enfermement mental et d'orgueil : à partir du moment où les hommes ne parlent plus la même langue et cherchent à être les égaux de dieu (on en revient au péché d'hybris de la mythologie grecque), ils ne peuvent plus, ni se comprendre, ni œuvrer ensemble.
Dans une perspective plus humaniste, Aleph est
invité à ne pas faire de confusion entre une communication vraie et une spiritualité
authentique.
Credo : je sors de mes retranchements et je me transcende.
Que suggère-t-elle également à Aleph ? De vivre avec plus de légèreté ? D'arrêter de chercher à voir les étoiles en plein midi ? De sortir des illusions ? Et pourquoi pas de se laisser aller, d'autant plus que le mot "étoile" est parfois orthographié "l'estoile" ... En langage des oiseaux, l'estoile, est bien cette invitation : "laisse-toi aller"... Laisse-toi aller à la vie, laisse-toi aller à la confiance et crois en ta chance ! Tu es vraiment né sous une bonne étoile, seulement tu refuses de le voir !
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue : il rêve de décrocher la lune...
Ballade à la Lune, Musset
C'était, dans la nuit brune, Lune, quel esprit sombre Sur le clocher jauni, Promène au bout d'un fil, La lune Dans l'ombre, Comme un point sur un i. Ta face et ton profil ?
Aleph, la tête dans les étoiles, se plonge dans les profondeurs lunaires. Cet arcane est ambivalent et mystérieux. Il est généralement associé au foyer, à la féminité, à la rêverie, au passé, à la nuit mais aussi aux émotions, à l'intuition, à la clairvoyance et, de par sa face cachée, au mensonge et à l'illusion.
Cette face cachée, représentée notamment au premier plan par la nappe d'eau dans laquelle on peut distinguer un crabe ou une écrevisse (ou le cancer du zodiaque), peut aussi se décoder comme une métaphore de notre inconscient, zone obscure à laquelle on a difficilement accès.
La Lame 18 invite Aleph à décoder les symboles qu'elle véhicule (animaux, bâtiment, astre, etc) autrement dit à décoder les messages de notre inconscient et de nos rêves pour mieux nous réaliser.
D'autre part, les deux tours qu'on distingue à l'arrière-plan peuvent rappeler la tour de l'arcane de la Maison Dieu, mais sont également une invitation à aller au-delà des mondes connus. Selon certains tarologues, ces deux bâtiments ne seraient rien d'autre que les colonnes d'Hercule du détroit de Gibraltrar. Wikipedia : "Les Colonnes d'Hercule est le nom donné, dans l'Antiquité classique, aux montagnes qui bordent le détroit de Gibraltar. Il s'agit du rocher de Gibraltar au nord et du mont Abyle sur la rive marocaine. Pour les Romains, elles symbolisaient la frontière entre le monde civilisé et un au-delà océanique inconnu et dangereux."
Enfin, la Lune invite Aleph, une fois qu'il aura sondé les profondeurs de son inconscient et qu'il aura franchi les limites des mondes connus, à exprimer sa créativité et à accoucher de son œuvre. Le mot œuvre peut bien sûr faire référence à la dimension alchimique de la lame 18 que je n'approfondis pas dans cet article.
Credo : je dépasse toutes les frontières et je crée mon univers.
Eh oui, Aleph se réchauffe sans modération aux rayons du soleil et en
profite pour se plonger dans la méditation.
Il s'imprègne des
similitudes avec les arcanes précédents : 13 (du chiffre de la lame sans
nom) gouttes d'eau qui rappellent les pépites de la Maison Dieu dont il
ne reste plus qu'un bout mur solide devant lequel se tiennent deux enfants :
Rémus et Romulus élevés par la louve ? Leur cou est entouré d'un
collier : se sont-ils détachés des liens qui les soumettaient aux désirs du diable ?
Leur ceinture bleue assortie à la couleur de l'eau rappelle l'étendue
dans laquelle l'étoile déversait et mêlait les fluides ... Les enfants
jumeaux sont-ils issus de ses fluides, mis en gestation par la lune
(lame féminine) et élevés dans la lumière solaire (lame masculine )?
Le
Soleil en tout cas, est lié à la renaissance et à la reconstruction
sociale et psychologique.
C'est le sentiment de bonheur qui domine chez Aleph après tout un parcours où il a cheminé pour mieux se connaître et renaître à lui-même. Il peut maintenant jouir sans modération des bienfaits du soleil, se laisser éclairer, puis éclairer les autres et briller de toute sa lumière. Cet arcane a également une dimension humanisme car il insiste sur la notion de fraternité et d'entraide.
Credo : je brille, je rayonne et je dispense une chaleur bienfaisante autour de moi.
Oyez, oyez ! L'histoire d'Aleph continue en mode re-naissance et réveil...
Le Jugement interpelle Aleph en lui demandant s'il est prêt à sortir de sa tombe et à se réveiller. Il l'invite à une re-naissance consciente qui lui permet de s'éveiller à l'être nouveau qui l'habite et qu'il est. Alors que la Papesse (2) l'accouchait d'elle-même et l'invitait à percer les mystères, le jugement (20) l'invite à s'accoucher de lui-même, à se mettre à l'écoute et à développer son intuition (point de vue du bas) pour devenir le porte-drapeau capable de réveiller les autres (point de vue du haut).
Ainsi, Aleph se relève-t-il d'entre les morts-vivants car il a appris à s'abstraire de la culpabilité (véhiculée notamment
par les dogmes religieux) et à ne pas se juger, ni à juger les
autres, ni à réagir quand les autres le jugent.
Il a intégré les accords toltèques : il ne fait plus de suppositions, il ne prend plus les choses personnellement, sa parole est impeccable, il fait de son mieux et surtout il ne te croit plus et ne se croit plus. Cela ne veut pas dire qu'il ne croit plus en rien. Bien au contraire : il sait choisir les valeurs justes pour lui tout en gardant les oreilles, les yeux et l'esprit bien ouverts, prêts à tout remettre en question si cela s'avère nécessaire.
Le jugement est la lame de l'éveil et de l'éveilleu(se)r de conscience.
Credo : je m'éveille et j'éveille.
Les arcanes de tarot qui illustrent les articles sont ceux de Grimaud.